SOUTIEN N°17 – Contre la politique de l’Allemagne au sujet des femmes
22 mai 2024
413 organisations féministes s’élèvent contre la politique de l’Allemagne au sujet des femmes dans l’Union européenne
Un texte de Dr. Ingeborg Kraus,
L’Allemagne nazie a mis l’Europe à feu et à sang, a tué et chassé des millions de personnes et a commis, avec l’Holocauste, une rupture de civilisation sans précédent. L’Union européenne est née et a grandi lentement sur ces décombres. L’Allemagne n’a pas conquis la démocratie, celle-ci la lui a été offerte. Des milliers de soldats des forces alliées ont dû se battre pour cela, et plusieurs dizaines de milliers de personnes y ont laissé leur vie. La nouvelle Allemagne démocratique fait partie de l’UE et porte, en raison de son histoire de coupable, une responsabilité particulière au sein de l’UE.
Cette année, les élections européennes ont lieu dans une année de crise : guerres, catastrophes écologiques dues au changement climatique, et montée en puissance des forces populistes et d’extrême droite dans le monde.
La politique patriarcale continue de dominer l’action politique : exploitation, oppression, brutalité et soif de domination au détriment des hommes, des animaux et de la nature. Les femmes en politique et la politique féministe n’ont jamais été aussi importantes qu’aujourd’hui.
L’Allemagne a reçu une main tendue après la Seconde Guerre mondiale et est devenue membre de l’UE. Comment l’Allemagne gère-t-elle cette confiance offerte ? Dans ce texte, je souhaite analyser la politique européenne de l’Allemagne en ce qui concerne sa politique des femmes, et je me pose aussi la question suivante : comment l’Allemagne gère-t-elle sa responsabilité historique au sein de l’UE ?
Sur de nombreuses affiches de campagne, les partis se prononcent en faveur d’une Europe forte. Le font-ils vraiment ?
Je commencerai par tirer quelques conclusions de mon texte : il faut en effet constater que l’Allemagne se comporte très souvent comme une mauvais élève au sein de l’UE : soit elle ne fait pas ses devoirs, soit elle les fait mal. L’Allemagne bloque aussi souvent des lois progressistes au sein de l’UE, fait la sourde oreille ou se montre agacée par l’UE. Les exemples sont légion. En voici quelques-uns :
Par exemple, l’Allemagne s’est donné 5 ans pour mettre en œuvre la directive européenne (2011/36/UE) de 2011 sur une meilleure protection contre la traite des êtres humains avec le §232 du code pénal en 2016. Lors de sa transposition, l’Allemagne n’a pas intégré les notions d’« abus d’autorité et d’exploitation d’une vulnérabilité particulière ». Il est donc encore aujourd’hui douteux que l’Allemagne ait réellement rempli son obligation en la matière.
De même, la Convention d’Istanbul de 2011 (un instrument international contraignant pour lutter contre la violence à l’égard des femmes) n’a été ratifiée par l’Allemagne que six ans plus tard, c’est-à-dire en 2017, et n’est considérée comme un droit en vigueur en Allemagne que depuis février 2018. Jusqu’à présent, il n’existe aucune stratégie pour sa mise en œuvre.
Dans le cas de la pornographie enfantine, l’Allemagne a attendu 10 ans et n’a donné suite qu’en 2021 aux directives de l’UE (2011/92/UE), qui considère ces délits comme des infractions graves. Le nouveau gouvernement a ensuite fait marche arrière le 1er mai 2024 en réduisant ces faits à une infraction moins grave, bien que cela soit en contradiction évidente avec la directive de l’UE.
Quelle est la politique des femmes des différents partis en Allemagne ? Nous n’analyserons pas ici tous les sujets, mais seulement les plus urgents : la prostitution et l’interruption de grossesse.
• PROSTITUTION
En introduisant une législation libérale sur la prostitution en 2002, l’Allemagne est devenue le bordel de l’Europe. La politique internationale demande depuis des années à l’Allemagne de modifier sa législation sur la prostitution et de se concentrer sur la réduction de la demande. Que s’est-il passé ? Rien du tout.
Tous les partis de gauche (SPD, Verts, Linke) semblent résister à la critique et continuent de miser sur la légalisation de la prostitution, ce qui a exactement l’effet inverse de la réduction de la demande : la normalisation de l’achat de sexe et la protection des acheteurs de sexe, des proxénètes et des gérants de maisons closes.
Vous trouverez dans la note finale une liste terriblement longue d’accords et de conventions internationales qui exigent de l’Allemagne un changement d’orientation dans sa politique de prostitution.
L’Allemagne a l’obligation de respecter ces accords. L’Allemagne s’isole en Europe avec sa politique qui légalise l’achat de sexe et ne fait donc rien contre la demande. Depuis des années, l’Allemagne fait exactement le contraire de ce qu’elle s’est engagée à faire ! Le gouvernement semble s’en moquer.
Lorsque la CDU a soumis le modèle nordique au vote du Bundestag en mars 2024, tous les partis de gauche (SPD, Verts, Linke) ont récité les mythes habituels sur la prostitution (une pénalisation des clients forcerait la prostitution à devenir clandestine, augmenterait la violence et équivaudrait à une interdiction professionnelle, etc.) et ont rejeté la proposition en bloc. Il est étonnant de constater que le SPD est ici en contradiction avec sa propre politique européenne, puisque c’est l’eurodéputée SPD Maria Noichl qui s’est battue pour le modèle nordique au niveau européen et qui a été à l’origine de l’adoption par le Parlement européen du texte suivant : « La réglementation de la prostitution dans l’UE : ses effets transfrontaliers et ses conséquences pour l’égalité et les droits des femmes ». Alors que faire maintenant ? Le SPD est-il favorable au modèle nordique dans l’UE mais le rejette-t-il pour l’Allemagne ? C’est extrêmement curieux !
Nous savons aujourd’hui que plus de 90 % des femmes qui se prostituent ne le font pas de leur plein gré, la majorité d’entre elles étant même victimes de la traite des êtres humains. Derrière le système de la prostitution se cache une exploitation impitoyable. Quelques hommes s’enrichissent sur le dos du corps et de la santé des femmes. Les femmes ayant des vulnérabilités spécifiques (p. ex. traumatisme préalable, migration, pauvreté) ne sont pas protégées. Avec la loi sur la protection des prostituées, ces femmes sont livrées en pâture à des exploiteurs brutaux. Ce n’est pas une politique de gauche, mais une politique néolibérale.
La loi sur la prostitution de 2002 et son amendement en 2017 ont échoué. Tous les faits sont là. Comment se fait-il que les partis (SPD & Verts) qui ont introduit cette loi n’aient rien appris après 20 ans et continuent de nier les réalités de la prostitution ? La triste réalité de leur étroitesse d’esprit est pourtant que des milliers de femmes en font quotidiennement les frais dans la prostitution et subissent des violences sexuelles.
Le thème de la prostitution n’est apparemment pas un « dérapage » dans les errements du SPD et des Verts, puisqu’ils veulent maintenant légaliser, selon le même schéma de pensée, la maternité de substitution, sous le couvert d’une « maternité de substitution altruiste ». Un tel projet ne fera évidemment qu’encourager l’exploitation des femmes et la traite des êtres humains.
• « CHANGEMENT DE SEXE »
Les partis de gauche en Allemagne (SPD, Verts, Linke) ont voté à l’unanimité la loi d’autodétermination en avril 2024. Ils ont ainsi définitivement renoncé à une politique de gauche sérieuse, car la politique de gauche est synonyme d’information et non d’une fantaisie digne d’un cabaret, où chaque citoyen peut changer de sexe chaque année, dans un sens ou dans l’autre, comme il le souhaite. Des députés l’ont imposé en faisant passer pour des faits des affirmations fausses (par exemple « il y a plus de deux sexes » ou « les femmes transgenres sont des femmes »). Toute personne âgée de plus de 14 ans en Allemagne peut désormais changer de sexe chaque année. La protection des enfants est ainsi déclarée absurde, et les femmes abolies en tant que sexe. Les femmes perdent ainsi de nombreux droits, comme par exemple les espaces protégés pour les femmes, le sport féminin, les quotas féminins, etc. Déclarer que cette loi est féministe est une plaisanterie. Et ils veulent maintenant faire la promotion de cette loi dans l’UE ! Non merci !
Le FDP, en tant que plus petit partenaire de coalition dans le gouvernement actuel, semble ne faire de la politique que pour son petit groupe-cible masculin. Il ne bloque pas seulement des réformes importantes au sein de sa coalition, mais aussi au sein de l’UE : il a bloqué le vote de la loi européenne sur la chaîne d’approvisionnement, il s’est opposé à l’arrêt des véhicules à combustion, à l’interdiction du glyphosate et a voté contre une loi progressiste visant à protéger les femmes contre le viol dans l’UE. Au sein de l’Allemagne, il est bien sûr aussi favorable à la poursuite de la législation libérale sur la prostitution, la légalisation de la maternité de substitution, la commercialisation des ovules et la loi sur l’autodétermination. Il semble qu’il ne puisse faire que de la politique de lobbying pour sa clientèle élitiste masculine. En tant que féministe, j’espère que le FDP n’aura plus jamais de position de pouvoir, ni en Allemagne, ni dans l’UE.
• AVORTEMENT
La CDU a évolué positivement dans de nombreux domaines de la politique des femmes. Elle est ainsi le premier et le seul parti établi en Allemagne à exiger le modèle nordique, à s’opposer à la maternité de substitution et à rejeter la loi sur l’autodétermination dans sa forme actuelle.
Depuis plus de 50 ans, elle ne change pourtant pas d’avis sur l’interruption de grossesse. En Allemagne, l’avortement est toujours traité dans le cadre du code pénal et se situe donc entre le meurtre, l’homicide et l’homicide involontaire. La CDU/CSU continue de trouver cela normal. En 1995, un compromis a été trouvé qui autorise l’avortement jusqu’à la 12e semaine sous condition d’une consultation médicale. Dans un premier temps, cela ne semble pas si grave. Mais les conséquences négatives de continuer à gérer les avortements sous le §218 du droit pénal sont très importantes : l’avortement ne fait pas partie de la formation de base en gynécologie, c’est pourquoi le nombre des médecins qui pratiquent des avortements diminue. De nombreuses cliniques gérées par des responsables chrétiens refusent de pratiquer des avortements. Même les grandes cliniques de soins ne proposent pas toujours l’avortement. Il existe aujourd’hui une véritable pénurie de soins. Dans une ville moyenne comme la mienne, Karlsruhe, qui compte environ 300.000 habitants, il n’y a qu’un seul médecin qui propose des avortements par aspiration. S’il est malade ou en vacances, les femmes doivent faire un long voyage jusqu’à une autre ville, et y être traitées par un médecin étranger, souvent sans égards et à la chaîne. La situation en Bavière est encore bien pire : seuls 9 des 83 hôpitaux publics proposent encore des interruptions de grossesse. De nombreuses femmes font état de traitements et de consultations dans un climat hostile, comme si elles étaient des délinquantes. Les médecins qui pratiquent des avortements font aussi l’objet de campagnes hostiles.
Lorsqu’on parle de cet état d’urgence avec des femmes politiques de la CDU/CSU, les mots suivants reviennent très vite : « protection de la vie à naître ». Elles voient dans le « compromis de 1995 » une bonne solution. Mais elles ne voient pas que ce conflit n’oppose plus depuis longtemps les partis de droite et de gauche ou les conservateurs et les libéraux, mais l’extrême droite et les fondamentalistes chrétiens aux personnes faisant preuve d’ouverture d’esprit. Lors d’un vote historique en France, tous les partis, sauf l’extrême droite, ont voté pour l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution. C’est Simone Veil, survivante de l’Holocauste, ministre de la Santé d’un gouvernement de centre-droit et première présidente du Parlement européen, qui a introduit la loi de 1975 dépénalisant l’avortement en France.
« Le droit à l’avortement est un droit fondamental », affirme désormais le Parlement européen, qui a voté en avril 2024 à une nette majorité l’inscription de ce droit dans la Charte des droits fondamentaux.
La CDU/CSU doit se voir reprocher ici sa position sur ce point, qui la place du côté de l’extrême droite et des fondamentalistes chrétiens. Des responsables menacent de porter plainte devant la Cour constitutionnelle fédérale. Ils semblent vouloir continuer à écouter le Vatican et non l’UE, ni Simone Veil, ni notre voisine la France, qui a désormais inscrit ce droit dans sa constitution. Ils veulent continuer à traiter comme des criminelles les femmes enceintes contre leur gré. Il s’agit pourtant de soins de base en matière de santé féminine, et non d’un délit.
Depuis des années, la CDU/CSU introduit l’idée d’une culture dominante allemande censée cimenter la société. Ce faisant, elle avance des thèmes absurdes comme le sapin et le kebab. Ce n’est pas la baguette ou le beaujolais qui donnent une orientation à la société française, mais ses valeurs républicaines : Liberté, Égalité, Fraternité. L’Allemagne a sa Loi fondamentale, qui fête cette année son 75e anniversaire. On y trouve tout ce dont une société a besoin pour trouver une cohésion. Je vous invite à vous en inspirer ! Pour les droits des femmes, c’est le paragraphe 3 sur l’égalité des sexes. Avec la légalisation de l’achat de sexe, l’Allemagne reste à des années-lumière de cela.
Avec leur politique qui ne trouve pas de réponse aux dysfonctionnements extrêmes, les responsables de la CDU/CSU renforcent eux-mêmes les forces d’extrême droite en Allemagne. De nombreux électeurs de l’AFD ne sont certainement que des électeurs protestataires qui expriment ainsi leur déception.
Voilà à quoi ressemble la politique allemande sur les femmes. Un paysage politique difficile, où une féministe ne peut pas vraiment trouver sa place. L’Allemagne mène une politique féminine repliée sur elle-même, sans regarder au-delà de son propre horizon pour voir ce que font ses voisines et comment elles traitent certains sujets. Mais l’Europe est aussi là pour élargir son propre horizon et apprendre des autres. Il y a de nombreuses grandes réalisations en matière de politique des femmes en Europe, dont nous pouvons nous inspirer en Allemagne. Un comportement responsable de la part des hommes et des femmes politiques allemands, notamment en ce qui concerne notre responsabilité vis-à-vis de notre passé nazi, serait d’écouter les autres et d’apprendre. Je vous invite à Paris, où des féministes fortes et intellectuelles se feront un plaisir de vous expliquer leur rapport à la prostitution et à l’avortement. Soyez solidaires de ces femmes en Europe !
Je demande donc à tous les partis de se débarrasser de leur étroitesse d’esprit, d’abandonner leur clientélisme et leurs tactiques politiques et de mettre en place une politique des femmes qui leur soit réellement favorable.
Ce serait le signe d’une Europe forte ! C’est important pour l’Allemagne, pour l’Europe, pour la paix, pour notre avenir.
22.05.2024.
413 feministische Organisationen rügen die Deutsche Frauenpolitik in der EU
Ein Text von Dr. Ingeborg Kraus,
Nazi-Deutschland hat Europa in Schutt und Asche gelegt, Millionen Menschen umgebracht, vertrieben und mit dem Holocaust, einen ohnegleichen Zivilisationsbruch vollzogen. Die Europäische Union ist langsam auf diesen Scherben entstanden und gewachsen. Deutschland hat die Demokratie nicht errungen, sie wurde ihr geschenkt. Dafür mussten tausende Soldaten der Alliierten Streitkräfte kämpfen und viele Zehntausende haben ihr Leben dafür gelassen. Das neue demokratische Deutschland ist Teil der EU und trägt, aufgrund seiner Täter-Geschichte, eine besondere Verantwortung innerhalb der EU.
Dieses Jahr findet die Europawahl in einem Jahr voller Krisen statt: Kriege, Umweltkatastrophen aufgrund des Klimawandels und einem Erstarken von populistischen und rechtsextremen Kräften weltweit.
Wenn nur Frauen die Welt regieren würden, wäre die Welt ein Paradies auf Erden. Dem ist leider nicht so. Patriarchale Politik beherrscht weiterhin das politische Handeln: Ausbeutung, Unterdrückung, Brutalität und Herrschsucht auf kosten von Mensch, Tier und Natur. Frauen in der Politik und feministische Politik waren noch nie so wichtig wie heute.
Deutschland wurde nach dem zweiten Weltkrieg die Hand gereicht und wurde Teil der EU. Wie geht Deutschland mit diesem geschenkten Vertrauen um? In diesem Text will ich die deutsche EU-Politik in Hinblick auf ihre Frauenpolitik analysieren und stelle mir auch die Frage: Wie geht Deutschland mit seiner historischen Verantwortung in der EU um?
Auf vielen Wahlkampfplakaten sprechen sich die Parteien für ein starkes Europa aus. Tun sie das wirklich?
Ich fange mit einigen Schlussfolgerungen aus meinem Text an: Es muss nämlich festgestellt werden, dass sich Deutschland sehr oft wie ein schlechter Schüler innerhalb der EU benimmt: Entweder macht es seine Hausaufgaben gar nicht oder falsch. Deutschland blockiert auch oft fortschrittliche Gesetze in der EU, bockt rum oder zeigt sich von der EU genervt. Beispiele dafür gibt es en Masse. Hier nur ein paar davon:
Deutschland hat sich z.B. 5 Jahre Zeit gelassen um die EU-Richtlinie (2011/36/EU) zum besseren Schutz vor Menschenhandel von 2011 mit dem §232 StGB im Jahr 2016 umzusetzen. Bei seiner Umsetzung hat Deutschland die Begriffe „Missbrauch von Macht und Ausnutzung besonderer Schutzbedürftigkeit“ nicht aufgenommen. Es ist deshalb auch noch heute zweifelhaft ob Deutschland seiner Pflicht hier wirklich nachgekommen ist.
Auch die Istanbul Konvention von 2011 (ein Völkerrechtlich bindendes Instrument zur Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen) hat Deutschland erst 6 Jahre später, also im Jahr 2017 ratifiziert und gilt in Deutschland erst seit Februar 2018 als geltendes Recht. Bis heute fehlen jegliche Strategien für dessen Umsetzung.
Im Fall der Kinderpornografie hat Deutschland 10 Jahre auf sich warten lassen und ist erst 2021 den Richtlinien der EU (2011/92/EU) nachgegangen, die diese Delikte als schwere Straftaten sieht. Mai 2024 rudert die neue Regierung dann wieder zurück indem sie diese Tatbestände auf eine minderschwere Straftat herabstuft, obwohl dies im eindeutigen Widerspruch mit der EU-Richtlinie steht.
Wie sieht die Frauenpolitik der einzelnen Parteien in Deutschland aus? Wir werden hier nicht alle Themen analysieren, sondern nur die Dringlichsten: Prostitution und Schwangerschaftsabbruch.
Deutschland hat sich durch die Einführung seiner liberalen Gesetzgebung zu Prostitution im Jahr 2002 zum Bordell Europas entwickelt. Die internationale Politik fordert Deutschland seit Jahren auf, ihre Gesetzte zu Prostitution zu verändern und den Fokus auf die Eindämmung der Nachfrage zu legen. Was ist passiert? Nix.
Alle Parteien des Linken Spektrums (SPD, Grüne, Linke), scheinen diesbezüglich Kritikresistent zu bleiben und setzen weiterhin auf die Legalisierung der Prostitution, was genau das Gegenteil einer Eindämmung der Nachfrage als Auswirkung hat: Und zwar die Normalisierung von Sexkauf und den Schutz der Sexkäufer, Zuhälter und Bordellbetreiber.
Eine erschreckend lange Liste von internationalen Abkommen und Konventionen, die Deutschland zu einem Richtungswechsel in seiner Prostitutionspolitik auffordern, finden sie in der Endnote.
Deutschland hat eine Verpflichtung diesen Abkommen nachzugehen. Deutschland isoliert sich in Europa mit seiner Politik, die Sexkauf legalisiert und somit nichts gegen die Nachfrage tut. Seit Jahren macht Deutschland genau das Gegenteil zu dem es sich verpflichtet hat zu tun! Es scheint der Regierung anscheinend völlig egal zu sein.
Als die CDU das Nordische Modell im März 2024 zur Abstimmung in den Bundestag eingebrachte, haben alle linken Parteien (SPD, Grüne, Linke) die üblichen Mythen über Prostitution runter rezitiert (eine Freierbestrafung würde die Prostitution in den Untergrund zwingen, die Gewalt erhöhen und einem Berufsverbot gleichkommen, etc.) und den Antrag geschlossen abgeschmettert. Erstaunlich dabei ist, dass die SPD hier im Widerspruch mit ihrer eigenen EU-Politik steht, da es ja die SPD-EU-Abgeordnete Maria Noichl war, die für das Nordische Modell auf EU-Ebene kämpft und Federführend für die Annahme des EU-Parlaments folgenden Textes war: „Die Regulierung der Prostitution in der EU: ihre grenzübergreifenden Auswirkungen und die Konsequenzen für die Gleichstellung und die Frauenrechte ». Also was jetzt? Steht die SPD für das Nordische Modell in der EU aber lehnt es für Deutschland ab? Äußerst Kurios!
Wir wissen mittlerweile, dass über 90 Prozent der Frauen in der Prostitution das nicht freiwillig machen, die Mehrheit sogar Opfer von Menschenhandel ist. Hinter dem System Prostitution steckt gnadenlose Ausbeutung. Da machen sich auf dem Rücken der Frauenkörper und Frauengesundheit ein paar Männer reich. Frauen mit spezifischen Vulnerabilitäten (z.B. Vortraumatisierung, Migration, Armut) werden nicht geschützt. Durch das Prostituiertenschutzgesetz werden diese Frauen brutalen Ausbeutern zum Fraß vorgeworfen. Das ist keine linke Politik, sondern neoliberale Politik.
Das ProstitutionsGesetz von 2002 und dessen Novellierung im Jahr 2017, sind gescheitert. Alle Fakten liegen auf dem Tisch. Wie kann es sein, dass die Parteien (SPD & Grüne), die dieses Gesetz eingeführt haben, nach 20 Jahren nichts dazugelernt haben und weiterhin die Realitäten in der Prostitution verleugnen? Die traurige Realität ihrer Borniertheit ist aber, dass tausende Frauen täglich in der Prostitution dafür büßen müssen und sexuelle Gewalt erleben.
Das Thema Prostitution ist anscheinend kein „Ausrutscher“ in dem Irrweg der SPD und der Grünen, da sie nun nach demselben Denkmuster, die Leihmutterschaft, unter dem Deckmantel einer „altruistischen Leihmutterschaft“, legalisieren wollen. So ein Vorhaben wird die Ausbeutung von Frauen und den Menschenhandel selbstverständlich nur ankurbeln.
Die Linken Parteien in Deutschland (SPD, Grüne, Linke) haben Einstimmig im April 2024 für das Selbstbestimmungsgesetz gestimmt. Damit haben sie sich von einer seriösen linken Politik endgültig verabschiedet, da Linke Politik für Aufklärung steht und nicht für etwas Kabaretistisches, wo jeder Bürger jährlich sein Geschlecht wechseln darf, Hin- und Her, so wie er will. Abgeordnete haben dies durchgesetzt, indem sie falsche Tatsachenbehauptungen als Fakten dargestellt haben (z.B. „es gibt mehr als 2 Geschlechter“ oder „Transfrauen sind Frauen“). Das Geschlecht kann nun jeder und jede ab 14 Jahren in Deutschland jedes Jahr wechseln. Damit wird Kinderschutz ad absurdum erklärt und Frauen, als Geschlecht, abgeschafft. Viele Frauenerrungenschaften verlieren somit ihren Schutz, wie z.B. Frauenschutzräume, Frauensport, Frauenquoten, etc. Dieses Gesetz auch noch als Feministisch zu erklären, ist der blanke Hohn. Und sie wollen für dieses Gesetz jetzt auch noch in der EU werben! Nein Danke.
Die FDP, als kleinster Koalitionspartner in der jetzigen Ampelregierung, scheint nur Politik für ihre kleine männliche Zielgruppe zu machen. Sie blockiert nicht nur innerhalb ihrer Koalition wichtige Reformen, sondern auch in der EU: Sie hat die Abstimmung über das europäische Lieferkettengesetz blockiert, sie war gegen den Verbrenner-Stopp, gegen ein Glyphosat-Verbot und hat gegen ein fortschrittliches Gesetz zum Schutz der Frauen vor Vergewaltigung in der EU gestimmt. Innerhalb von Deutschland ist sie natürlich auch für die Fortsetzung der liberalen Gesetzgebung zu Prostitution, der Legalisierung von Leihmutterschaft, der Vermarktung von Eizellen und dem Selbstbestimmungsgesetz. Sie kann anscheinend nur Lobby-Politik für ihre männliche elitäre Klientele machen zu können. Als Feministin hoffe ich ausdrücklich, dass die FDP weder in Deutschland, noch in der EU, nie wieder Fuß fasst.
Die CDU hat sich in vielen Bereichen der Frauenpolitik positiv entwickelt, so ist sie die erste und einzige etablierte Partei in Deutschland, die das Nordische Modell fordert, sowie gegen Leihmutterschaft ist und das Selbstbestimmungsgesetz in der jetzigen Form ablehnt.
Seit mehr als 50 Jahren ändert sie jedoch ihre Meinung nicht zum Thema Schwangerschaftsabbruch. In Deutschland werden Abtreibungen immer noch unter dem Strafgesetzbuch behandelt und steht somit zwischen Mord, Totschlag und fahrlässiger Tötung im Gesetzbuch. Das findet die CDU/CSU weiterhin in Ordnung. 1995 wurde ein Kompromiss eingegangen, der einen Abbruch bis zur 12. Woche erlaubt, wenn eine Beratung durchgeführt wird. Das klingt vorerst einmal gar nicht so schlimm. Die negativen Auswirkungen, Abtreibungen weiterhin unter dem §218 des Strafrechts zu handhaben, sind aber sehr groß: Abtreibung gehört nicht zur Grundausbildung in der Gynäkologie, deswegen sind Ärzte, die Abtreibungen durchführen, im Rücklauf. Viele Kliniken mit christlichen Trägern, weigern sich Abtreibungen durchzuführen. Sogar große Versorgungskliniken, bieten Abtreibungen nicht immer an. Es gibt mittlerweile eine echte Versorgungsnotlage. In einer mittelgroßen Stadt wie meiner, Karlsruhe mit ca. 300.000 Einwohnern, gibt es nur einen Arzt, der Abtreibungen mit der Absaug-Methode anbietet. Bei Krankheit oder Urlaub, müssen die Frauen eine halbe Weltreise zur nächsten großen Stadt machen um dann von einem fremden Arzt oft lieblos und wie am Fließband behandelt zu werden. Die Situation in Bayern ist noch viel schlimmer: nur 9 von 83 öffentlichen Krankenhäusern bieten noch Schwangerschaftsabbrüche an. Viele Frauen berichten über feindselige Behandlungen und Beratungen, als seien sie Straftäter. Ärzte, die Abtreibungen durchführen, erleben auch feinselige Kampagnen gegen sie.
Wenn man mit CDU/CSU Politikerinnen über diesen Notstand spricht, fallen sehr schnell folgende Worte: „Schutz des ungeborenen Lebens“. Sie sehen in dem „Kompromiss des Jahres 1995“, weiterhin eine gute Lösung. Sie sehen aber nicht, dass dieser Konflikt schon lang nicht mehr zwischen Parteien des Rechten und Linken Spektrums oder Konservativen und Liberalen besteht, sondern zwischen Rechtsextremen und christlichen Fundamentalisten gegen Aufgeklärten. In einer historischen Abstimmung in Frankreich, haben alle Parteien, außer die Rechtsextremen, für das Recht auf Abtreibung in die Verfassung, gestimmt. Es war auch Simone Veil, Holocaust-Überlebende, Gesundheitsministerin einer mitte-rechts geführten Regierung und erste Präsidentin des EU-Parlaments, die 1975 das Gesetz zur Entkriminalisierung des Schwangerschaftsabbruchs in Frankreich eingeführt hat.
„Das Recht auf Abtreibung ist ein Grundrecht“, sagt nun auch das Europäische Parlament und stimmt im April 2024 mit eindeutiger Mehrheit für die Aufnahme dieses Rechtes in die Grundrechtecharta.
Die CDU/CSU muss sich hier den Vorwurf machen lassen, dass sie sich mit ihrer Haltung in diesem Punkt auf die Seite der Rechtsextremen und christlichen Fundamentalisten schlägt. Sie droht mit einer Klage vor dem Bundesverfassungsgericht. Sie scheinen weiterhin auf den Vatican hören zu wollen und nicht auf die EU, nicht auf Simone Veil, noch auf unser Nachbarland Frankreich, das dieses Recht nun in ihre Verfassung verankert hat. Sie wollen weiterhin Frauen, die ungewollt schwanger werden, als Kriminelle behandeln. Es geht hier aber um eine Basisversorgung in der Frauengesundheit, nicht um eine Straftat.
Seit Jahren! bringt die CDU/CSU die Idee einer deutschen Leitkultur ein, die die Gesellschaft zusammenhalten soll. Dabei kommt sie mit abstrusen Ideen wie Tannenbaum und Döner. Es ist nicht die Baguette oder der Beaujolais, die der französischen Gesellschaft eine Orientierung gibt, sondern ihre republikanischen Werte: Liberté, Égalité, Fraternité. Deutschland hat das Grundgesetz, das dieses Jahr seinen 75. Geburtstag feiert. Dort steht alles drinnen, was eine Gesellschaft braucht, um einen Zusammenhalt zu finden. Orientieren Sie sich bitte daran! Und in Bezug auf Frauenrechte: auf den Paragraphen 3, der die Gleichstellung der Geschlechter anstrebt. Mit der Legalisierung von Sexkauf, bleiben Deutschland um Lichtjahre davon entfernt.
Mit ihrer Politik, die auf extreme Missstände, keine Antwort findet, stärken Sie selbst die Rechtsextremen Kräfte in Deutschland. Viele AFD-Wähler sind mit Sicherheit nur Protestwähler, die ihre Enttäuschung so zum Ausdruck bringen.
So sieht die Frauenpolitik in Deutschland aus. Eine schwierige politische Landschaft, wo eine Feministin keine Heimat wirklich finden kann. Deutschland betreibt eine in sich verschlossene Frauenpolitik ohne über den eigenen Tellerrand zu schauen um zu sehen was ihre Nachbarinnen machen und wie sie mit gewissen Themen umgehen. Europa ist aber auch da um den eigenen Horizont zu erweitern und von anderen zu lernen. Es gibt viele große frauenpolitische Errungenschaften in Europa, von denen wir in Deutschland uns wirklich etwas abschreiben können. Ein verantwortungsvolles Verhalten deutscher Politiker und Politikerinnen, auch in Bezug auf unsere Verantwortung gegenüber unserer Nazi-Vergangenheit, wäre, anderen zuzuhören und zu lernen. Ich lade sie nach Paris ein, wo starke und intellektuelle Feministinnen, sie gerne über ihren Umgang mit Prostitution und Schwangerschaftsabbrüchen aufklären. Solidarisieren sie sich mit diesen Frauen in Europa!
Deshalb fordere ich alle Parteien auf, ihre Borniertheit abzulegen, ihre Klientelpolitik sowie politisches Taktieren aufzugeben und Frauenpolitik zu betreiben, die wirklich Frauen zugutekommt.
Das wäre ein Zeichen für ein starkes Europa! Es ist wichtig für Deutschland, für Europa, für den Frieden, für unsere Zukunft.
22 de mayo de 2024
413 organizaciones feministas se pronuncian contra la política de Alemania respecto a las mujeres en la Unión EuropeaUn texto de la Dra. Ingeborg Kraus,
La Alemania nazi incendió Europa, mató y expulsó a millones de personas y cometió, con el Holocausto, una ruptura sin precedentes de la civilización. La Unión Europea nació y creció lentamente sobre estos escombros. Alemania no conquistó la democracia, se la ofrecieron. Miles de soldados de las fuerzas aliadas tuvieron que luchar por ello y decenas de miles de personas perdieron la vida. La nueva Alemania democrática es parte de la UE y tiene, debido a su historia de culpabilidad, una responsabilidad especial dentro de la UE.
Este año, las elecciones europeas se celebran en un año de crisis: guerras, desastres ecológicos debido al cambio climático y el ascenso de fuerzas populistas y de extrema derecha en todo el mundo.
La política patriarcal sigue dominando la acción política: explotación, opresión, brutalidad y sed de dominación en detrimento de los hombres, los animales y la naturaleza. Las mujeres en la política y la política feminista nunca han sido más importantes que hoy.
Alemania recibió ayuda después de la Segunda Guerra Mundial y se convirtió en miembro de la UE. ¿Cómo gestiona Alemania esta confianza ofrecida? En este texto quiero analizar la política europea de Alemania en lo que respecta a su política hacia las mujeres, y también me hago la siguiente pregunta: ¿cómo gestiona Alemania su responsabilidad histórica dentro de la UE?
En muchos carteles de campaña, los partidos hablan a favor de una Europa fuerte. ¿Realmente lo hacen? Empezaré sacando algunas conclusiones de mi texto: hay que señalar que Alemania muy a menudo se comporta como un mal estudiante dentro de la UE: o no hace los deberes o los hace mal.
Alemania también suele bloquear leyes progresistas dentro de la UE, hacer oídos sordos o mostrar molestia con la UE. Los ejemplos son legión. Éstos son algunos de ellos: Por ejemplo, Alemania se dio 5 años para implementar la directiva europea de 2011 (2011/36/UE) sobre una mejor protección contra la trata de personas con el artículo 232 del Código Penal en 2016. Durante su transposición, Alemania no no integrar las nociones de “abuso de autoridad y explotación de una vulnerabilidad particular”. Por lo tanto, todavía hoy es dudoso que Alemania haya cumplido realmente sus obligaciones en este ámbito.
De manera similar, el Convenio de Estambul de 2011 (un instrumento internacional vinculante para combatir la violencia contra las mujeres) no fue ratificado por Alemania hasta seis años después, es decir, en 2017, y solo se considera ley vigente en Alemania desde febrero de 2018. Hasta ahora, no hay ninguna estrategia para su implementación.
En el caso de la pornografía infantil, Alemania esperó 10 años y recién en 2021 dio seguimiento a las directivas de la UE (2011/92/UE), que considera estos delitos como delitos graves. Luego, el nuevo gobierno cambió de rumbo el 1 de mayo de 2024 al reducir este delito a un delito menos grave, aunque esto estaba en clara contradicción con la directiva de la UE. ¿Cuáles son las políticas de mujeres de los diferentes partidos en Alemania? No analizaremos aquí todos los temas, sino sólo los más urgentes: la prostitución y la interrupción del embarazo.
• PROSTITUCIÓN
Al introducir una legislación liberal sobre la prostitución en 2002, Alemania se convirtió en el burdel de Europa. La política internacional lleva años pidiendo a Alemania que cambie sus leyes sobre prostitución y se centre en reducir la demanda. Qué pasó ? Nada de nada.
Todos los partidos de izquierda (SPD, Verdes, Linke) parecen resistirse a las críticas y siguen centrándose en la legalización de la prostitución, que tiene exactamente el efecto contrario de reducir la demanda: la normalización de la compra de sexo y la protección de los compradores de sexo. proxenetas y administradores de burdeles.
En la nota final encontrará una lista terriblemente larga de acuerdos y convenciones internacionales que exigen que Alemania cambie de dirección en su política de prostitución.
Alemania tiene la obligación de respetar estos acuerdos. Alemania se aísla en Europa con su política que legaliza la compra de sexo y por tanto no hace nada contra esa demanda. ¡Durante años, Alemania ha estado haciendo exactamente lo contrario de lo que prometió hacer! Al gobierno no parece importarle.
Cuando la CDU sometió el modelo nórdico a la votación del Bundestag en marzo de 2024, todos los partidos de izquierda (SPD, Verdes, Linke) recitaron los mitos habituales sobre la prostitución (penalizar a los clientes obligaría a la prostitución a pasar a la clandestinidad, aumentaría la violencia y equivaldría a prohibición profesional, etc.) y rechazó la propuesta de plano. Es sorprendente comprobar que el SPD está aquí en contradicción con su propia política europea, ya que fue la eurodiputada del SPD Maria Noichl quien luchó por el modelo nórdico a nivel europeo y quien estuvo en el origen de la adopción por parte del Parlamento Europeo de las siguientes texto: “La regulación de la prostitución en la UE: sus efectos transfronterizos y sus consecuencias para la igualdad y los derechos de las mujeres”. Entonces, ¿qué hacer ahora? ¿Apoya el SPD el modelo nórdico en la UE pero lo rechaza en el caso de Alemania? ¡Es sumamente curioso!
Ahora sabemos que más del 90% de las mujeres que entran en la prostitución no lo hacen voluntariamente, siendo la mayoría de ellas incluso víctimas de trata de personas. Detrás del sistema de prostitución se esconde una explotación despiadada. Algunos hombres se enriquecen gracias al cuerpo y la salud de las mujeres. Las mujeres con vulnerabilidades específicas (por ejemplo, traumas previos, migración, pobreza) no están protegidas. Con la Ley de Protección a las Prostitutas, estas mujeres están siendo entregadas a explotadores brutales. Esta no es una política de izquierda, sino una política neoliberal.
La ley de prostitución de 2002 y su enmienda de 2017 fracasaron. Todos los hechos están ahí. ¿Cómo es posible que los partidos (SPD y Verdes) que introdujeron esta ley no hayan aprendido nada después de 20 años y sigan negando la realidad de la prostitución? La triste realidad de su estrechez de miras es, sin embargo, que miles de mujeres pagan diariamente el precio de la prostitución y sufren violencia sexual.
El tema de la prostitución no parece ser un « desliz » en los errores del SPD y de los Verdes, que ahora quieren legalizar, según el mismo patrón de pensamiento, la maternidad subrogada, bajo el pretexto de « sustitución altruista de la maternidad ». Evidentemente, un proyecto de este tipo sólo fomentará la explotación de las mujeres y la trata de personas.
2. “CAMBIO DE SEXO
Los partidos de izquierda en Alemania (SPD, Verdes, Linke) votaron por unanimidad a favor de la ley de autodeterminación en abril de 2024. Así, renunciaron definitivamente a una política de izquierda seria, porque la política de izquierda es sinónimo de información y no de fantasía. digno de un cabaret, donde cada ciudadano puede cambiar de sexo cada año, en un sentido u otro, como desee. Los parlamentarios lo han impuesto haciendo pasar declaraciones falsas como hechos (por ejemplo, “hay más de dos sexos” o “las mujeres transgénero son mujeres”). Cualquier persona mayor de 14 años en Alemania ahora puede cambiar de género cada año. Se declara así absurda la protección de los niños y se abolió la mujer como sexo. Las mujeres pierden así muchos derechos, como los espacios protegidos para las mujeres, el deporte femenino, las cuotas femeninas, etc. Declarar que esta ley es feminista es una broma. ¡Y ahora quieren promover esta ley en la UE! No gracias !
El FDP, como socio de coalición más pequeño del actual gobierno, parece hacer política sólo para su pequeño grupo objetivo masculino. No sólo bloquea reformas importantes dentro de su coalición, sino también dentro de la UE: bloqueó la votación sobre la ley de la cadena de suministro europea, se opuso a la interrupción de la combustión de los vehículos, a la prohibición del glifosato y votó en contra de una ley progresista para proteger a las mujeres contra Violación en la UE. En Alemania, por supuesto, también está a favor de que se mantenga la legislación liberal sobre la prostitución, la legalización de la maternidad subrogada, la comercialización de óvulos y la ley de autodeterminación. Parece que sólo puede hacer política de lobby para su elitista clientela masculina. Como feminista, espero que el FDP nunca más ocupe una posición de poder, ni en Alemania ni en la UE.
3. ABORTO
La CDU se ha desarrollado positivamente en muchos ámbitos de la política femenina. Por lo tanto, es el primer y único partido establecido en Alemania que exige el modelo nórdico, se opone a la maternidad subrogada y rechaza la ley de autodeterminación en su forma actual.
Sin embargo, desde hace más de 50 años no ha cambiado de opinión sobre la interrupción del embarazo. En Alemania, el aborto todavía está contemplado en el código penal y, por tanto, se sitúa entre el asesinato, el homicidio y el homicidio. La CDU/CSU sigue considerando esto normal. En 1995 se llegó a un acuerdo que autorizaba el aborto hasta la semana 12, previa consulta médica. Al principio esto no parece tan malo. Pero las consecuencias negativas de seguir gestionando abortos en virtud del artículo 218 de la ley penal son muy importantes: el aborto no forma parte de la formación básica en ginecología, por lo que está disminuyendo el número de médicos que practican abortos. Muchas clínicas dirigidas por líderes cristianos se niegan a realizar abortos. Incluso las grandes clínicas de salud no siempre ofrecen abortos. Hoy en día hay una verdadera escasez de atención. En una ciudad de tamaño medio como la mía, Karlsruhe, con unos 300.000 habitantes, sólo hay un médico que ofrece abortos por aspiración. Si está enfermo o de vacaciones, las mujeres deben hacer un largo viaje a otra ciudad y ser tratadas allí por un médico extranjero, a menudo sin consideración alguna y en cadena de montaje. La situación en Baviera es aún peor: sólo 9 de 83 hospitales públicos ofrecen todavía interrupciones del embarazo. Muchas mujeres denuncian tratamientos y consultas en un clima hostil, como si fueran delincuentes. Los médicos que practican abortos también son objeto de campañas hostiles.
Cuando hablamos de este estado de emergencia con mujeres políticas del CDU/CSU, rápidamente surgen las siguientes palabras: “protección de la vida no nacida”. Consideran que el “compromiso de 1995” es una buena solución. Pero no ven que este conflicto ya no enfrenta desde hace tiempo a partidos de derecha e izquierda o conservadores y liberales, sino a la extrema derecha y a los fundamentalistas cristianos contra personas de mentalidad abierta. En una votación histórica en Francia, todos los partidos excepto la extrema derecha votaron para incluir el derecho al aborto en la constitución. Fue Simone Veil, sobreviviente del Holocausto, ministra de Salud de un gobierno de centroderecha y primera presidenta del Parlamento Europeo, quien presentó la ley de 1975 que despenalizó el aborto en Francia.
“El derecho al aborto es un derecho fundamental”, afirma ahora el Parlamento Europeo, que votó en abril de 2024 por clara mayoría la inclusión de este derecho en la Carta de los Derechos Fundamentales.
En este punto hay que criticar a la CDU/CSU por su posición a este respecto, que la sitúa del lado de la extrema derecha y de los fundamentalistas cristianos. Los funcionarios amenazan con presentar una denuncia ante el Tribunal Constitucional Federal. Parecen querer seguir escuchando al Vaticano y no a la UE, ni a Simone Veil, ni a nuestra vecina Francia, que ahora ha incluido este derecho en su constitución.
Quieren seguir tratando como criminales a las mujeres que están embarazadas contra su voluntad. Sin embargo, se trata de una atención básica en términos de salud de la mujer y no de un delito.
Durante años, la CDU/CSU ha introducido la idea de una cultura alemana dominante que supuestamente cimentaría la sociedad. Al hacerlo, avanza temas absurdos como el árbol de Navidad y el kebab. No es la baguette o el Beaujolais lo que da dirección a la sociedad francesa, sino sus valores republicanos: Libertad, Igualdad, Fraternidad. Alemania tiene su Ley Fundamental, que este año celebra su 75º aniversario. Allí encontramos todo lo que una sociedad necesita para encontrar cohesión. ¡Te invito a inspirarte en ello! Para los derechos de las mujeres, es el párrafo 3 sobre igualdad de género. Con la legalización de la compra de sexo, la propia Alemania está en contradicción con su párrafo sobre igualdad.
Con sus políticas que no encuentran respuesta a disfunciones extremas, los partidos políticos establecidos están fortaleciendo a las fuerzas de extrema derecha en Alemania. Ciertamente, muchos votantes de la AFD son sólo votantes de protesta que expresan de esta manera su decepción.
Así es la política alemana hacia las mujeres. Un panorama político difícil, donde una feminista realmente no puede encontrar su lugar. Alemania sigue una política de mujeres introspectiva, sin mirar más allá de su propio horizonte para ver qué están haciendo sus vecinos y cómo tratan ciertos temas. Pero Europa también está aquí para ampliar sus propios horizontes y aprender de los demás. Hay muchos grandes logros en la política de mujeres en Europa, de los que podemos inspirarnos en Alemania. Un comportamiento responsable por parte de los políticos alemanes, especialmente en lo que respecta a nuestra responsabilidad por nuestro pasado nazi, sería escuchar a los demás y aprender. Los invito a París, donde feministas fuertes e intelectuales estarán encantadas de explicarles su relación con la prostitución y el aborto. ¡Son solidarios con estas mujeres en Europa!
Por lo tanto, pido a todos los partidos que abandonen su estrechez de miras, abandonen su amiguismo y sus tácticas políticas y pongan en marcha una política en favor de las mujeres que les sea verdaderamente favorable. ¡Ésta sería la señal de una Europa fuerte! Esto es importante para Alemania, para Europa, para la paz y para nuestro futuro.